CES BLESSURES

QU’ON ENTERRE…


Un jour qu’il faisait froid, dans la terre je creusai

Un trou pour y cacher une horrible blessure.

Il me serait facile ainsi de l’oublier,

Car je l’avais mise en lieu sûr.


Pourtant, cette blessure continua de grandir

Et je ne pouvais plus simplement l’ignorer.

Je devais chaque jour aller la recouvrir ;

C’était, me disais-je, le prix qu’il faut payer.


Du même coup, ma joie m’avait abandonnée,

Je ressassais ma douleur tout au long du jour,

J’étais accaparée par mon âme blessée,

Incapable d’aimer. Tout devenait trop lourd.


Un jour, je me tenais debout devant ce trou

Et je criais à Dieu, qu’Il vienne à mon secours :

« Si vraiment Tu existes, si vraiment Tu sais tout,

Ne dit-on pas de Toi que Tu es l’Amour ? »


Aussitôt, sans attendre, je sus qu’Il était là,

Et qu’Il m’enveloppait de Ses bras affectueux.

Puis Dieu sécha les larmes de Son enfant si las,

Non, je ne connais pas d’abri plus merveilleux.


En tremblant, je montrai ma blessure au Seigneur.

Ne voulant rien cacher, je Lui ouvris mon cœur.

Il écouta soigneusement ce que j’avais à dire,

Jusqu’au détails sordides, le meilleur et le pire.


Je rouvris donc le trou, recherchai ma blessure ;

Alors, en la prenant, j’en brossai la poussière,

Et vite, je la remis entre des mains plus sures.

Soudain, je fus guérie et reçus la lumière.


Il arracha d’un coup la noirceur de mon âme,

À l’esclave que j’étais, rendit la liberté,

Et de ma blessure fit jaillir une flamme,

Une flamme d’incomparable beauté.


J’ai appris une leçon, de mes peines, à la dure,

Une leçon que je ne peux plus oublier :

Il faut remettre à Dieu ses blessures,

Et ne jamais les enterrer.


Carol Parrott

(traduit et adapté de l’anglais)



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Il faut la grâce « sur-naturelle » de Dieu pour pardonner, et pour laisser Dieu nous guérir quand on a été blessé. Notre nature humaine, qui veut toujours contrôler les choses, nous pousse à vouloir punir la personne qui nous a causé du tort, ou, du moins, à lui faire sentir qu’elle nous a offensés. Mais Jésus nous apprend à prier ainsi: « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Le fait est que, sans Son aide, nous ne sommes même pas capables de prier cette prière.

Toutefois, Dieu peut nous donner la grâce, non seulement de pardonner, mais d’oublier. Avec Son aide, nous pouvons laisser passer les choses, les laisser tomber, les reléguer dans le passé, sans plus jamais aller les rechercher. Il s’agit là d’un amour divin, « sur-naturel », un amour qui dépasse l’entendement, un amour que seul le Christ peut nous accorder.

Et Il est prêt à vous le donner !

« Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». (Matthieu 6 :12)